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Vaneau Luxury Real Estate

Crédits : Charlène Campos. Photo : Amélie Maison d'Art

Amélie du Chalard, quand la galerie devient lieu de vie

Avec ses galeries pensées comme des appartements, Amélie du Chalard bouscule les codes du monde de l’art en proposant une autre manière de découvrir les œuvres, plus personnelle et immersive.
Quel a été votre premier contact avec l’art ?

C’est un héritage familial. Ma mère est sculptrice et une grande partie de ma famille maternelle est artiste. J’ai grandi dans les ateliers, entourée de créations, de personnalités singulières et de belles choses, dans l’idée que l’art fait partie du quotidien.

Pourtant, vous commencez votre carrière dans la finance…

J’ai suivi un parcours classique, école de commerce, puis banque d’affaires. Mais en 2015, plusieurs éléments se sont croisés : j’accompagnais alors une entreprise dans le secteur de l’artisanat, je vivais à Saint-Germain-des-Prés et je voyais les galeries fermer les unes après les autres. L’art continuait de me passionner, mais le marché m’apparaissait polarisé entre quelques grandes galeries très puissantes et une multitude de petites structures souvent peu visibles. Il manquait un espace intermédiaire, plus ouvert et vivant.

Vous avez donc imaginé un autre modèle de galerie ?

J’en ai plutôt remis un au goût du jour… Les grands marchands du début du XXe siècle recevaient chez eux, dans leurs salons, dans une atmosphère chaleureuse : j’ai voulu remettre cette proximité au centre. Chez nous, ce n’est pas l’exposition qui s’impose au visiteur, c’est lui qui fait sa propre sélection en amont. On prépare un accrochage personnalisé, ce qui rend l’expérience beaucoup plus vivante.

Vous avez récemment inauguré un deuxième espace à New York. Pourquoi ce choix ?

New York concentre 90 % du marché américain et 50 % du marché mondial. C’est un passage obligé si l’on veut accompagner les artistes de manière ambitieuse, et il y avait une vraie attente. L’espace est situé à Soho, sur Mercer Street : il est plus ouvert que Paris dans sa configuration, mais avec la même philosophie d’accueil et de dialogue.

Comment sélectionnez-vous les artistes que vous représentez ?

Au début, je me fiais uniquement à mon intuition. Aujourd’hui, j’ai formé un comité de sélection avec un critique d’art et une grande collectionneuse. Nous représentons une centaine d’artistes de tous médiums — peinture, sculpture, céramique, photographie, textile… J’ai une sensibilité particulière à la matière, à ce que l’on appelle l’effet haptique : quand une œuvre vous attire physiquement, vous donne envie de la toucher.

Et quand on ne connaît pas bien l’art, comment ose-t-on franchir la porte d’une galerie ?

C’est exactement la barrière que j’ai voulu faire tomber. Nous accompagnons beaucoup de personnes qui n’ont jamais acheté d’œuvre. L’œil est un muscle : plus on regarde, plus on affine son regard. D’ailleurs, on organise chaque mois à la galerie une soirée intitulée Apprendre à voir. On y parle des œuvres, de ce qu’on ressent, sans jargon ni complexe. Il n’y a pas de bonne réponse, juste une envie d’apprendre à s’écouter.

Vous avez aussi lancé les appartements Ambroise. Quelle est leur vocation ?

L’idée est née des visiteurs : certains voulaient louer nos espaces pour un dîner, un shooting, un anniversaire… On a imaginé des lieux de vie, à Paris et en Provence, pensés comme des intérieurs de collectionneurs, avec des œuvres accrochées in situ. On peut y passer une nuit, une semaine ou plusieurs mois. Et comme nos collectionneurs reviennent, on adapte l’accrochage selon leurs envies : c’est une autre manière de vivre avec l’art.

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