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Vaneau Luxury Real Estate

Crédits : Charlène Campos. Photo : DR

Le postmodernisme selon Ricardo Bofill

L’architecte catalan Ricardo Bofill s’est éteint le 14 janvier 2022 à l’âge de 82 ans. L’occasion de revenir sur ses réalisations, parfois controversées, mais résolument modernes. 

Ricardo Bofill est né à Barcelone en 1939. Fils d’architecte, il entreprend des études d’architecture à l’Escuela Superior de Arquitectura de la capitale catalane en 1957, mais en est rapidement exclu pour ses positions anti-franquistes. Il fait le choix de poursuivre son cursus à Genève en Suisse où il obtiendra son diplôme. De retour à Barcelone, il fonde en 1963 son atelier d’architecture, le Ricardo Bofill Taller de Arquitectura (RBTA), et s’entoure d’une équipe pluridisciplinaire (architectes, ingénieurs, sociologues, philosophes etc.) pour réinventer l’urbanisme classique des villes européennes et replacer l’humain au coeur de la pensée architecturale.

Dès le début de sa carrière, Ricardo Bofill imagine de grands bâtiments pensés comme des modules pouvant évoluer avec le temps, et où toutes les classes sociales peuvent s’épanouir. En Espagne, l’une de ses réalisations les plus emblématiques est La Muralla Roja (1973), un complexe postmoderniste de 50 appartements situé dans la région d’Alicante. La notion d’espace public et privé y est totalement repensée avec des terrasses et des piscines sur son toit réservés à l’usage de ses résidents. La même année, l’architecte fait l’acquisition d’une immense cimenterie désaffectée des années 1920 située à quelques kilomètres de Barcelone. Il la réhabilite pour y installer ses équipes et sa résidence personnelle. S’étendant sur plus de 5 000 m2, La Fábrica est un véritable chef d’œuvre qui abrite aujourd’hui encore le Ricardo Bofill Taller de Arquitectura.

Ricardo Bofill va également se distinguer en France où il va réaliser des projets d’envergure, plus particulièrement dans les villes nouvelles, les quartiers neufs et les périphéries. À Montpellier, il œuvre dès 1979 à la construction du futur quartier Antigone : 36 hectares de constructions néoclassiques intégrant à la fois des logements, des bureaux et des commerces. Il est aussi à l’origine des Espaces Abraxas à Marne-la-Vallée (1982), un complexe de logements à haute densité des plus impressionnants qui a servi de décor pour certaines scène du film science-fiction dystopique Brazil de Terry Gilliam (1985) et plus récemment, à la saga Hunger Games. À Paris, il imaginera les places de Catalogne et de Séoul situées derrière la Gare Montparnasse.

À partir des années 1990, l’œuvre de Ricardo Bofill fait la part belle à l’acier et au verre. Un tournant majeur dans sa carrière qui se reflète à travers plusieurs réalisations dans la capitale française. Tout d’abord, avec le bâtiment abritant le siège de la BNP Paribas sur la place du Marché Saint-Honoré en 1997, puis avec le siège de Cartier avec la création de la Cité du Retiro en 2002. En Espagne, cette période atteint son apogée en 2009 avec l’inauguration du célèbre hôtel W de Barcelone.

Des États-Unis (77 West Wacker Drive à Chicago) au Japon (siège Shisheido à Tokyo), en passant par le Maroc (Université Mohammed VI Polytechnique), l’œuvre de Ricardo Bofill s’apprécie aux quatre coins du monde. Tout au long de sa carrière, il aura relevé le défi d’imaginer des édifices singuliers qui se démarquent tout autant qu’ils s’intègrent dans leur environnement.

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