Elles ont vu le jour sur le papier, il y a une quinzaine d’années, à une période difficile de ma vie. Elles symbolisent, entre autres, un changement de trajectoire. J’ai tracé mes premières lignes dans la rue en 2015, au pied de l’église Saint-Vincent-de-Paul à Paris.
Mon grand-père m’a fait découvrir les dessins publicitaires de Victor Vasarely, et par la même occasion l’art cinétique. J’ai toujours aimé les mathématiques et la géométrie. C’est sans doute ce qui a orienté mon identité artistique. Les théories de Vassily Kandinsky m’ont également influencé. Mais c’est surtout ma pratique du tai-chi-chuan, et plus généralement la pensée chinoise, qui m’a véritablement inspiré.
Au départ, j’ai fait le choix de la craie, car je n’étais pas sûr de moi. Je savais que mes lignes s’effaceraient facilement. Je ne voulais pas non plus « déranger » les gens. Quant au blanc de Meudon, l’idée m’est venue après m’être fait « toyer » (se faire recouvrir par un autre artiste, NDLR). Je me suis mis alors à dessiner au doigt sur les vitres des publicités.
Ma démarche artistique est née dans la rue. Je me suis rapidement rendu compte que mes lignes changeaient la trajectoire des gens. C’est cette interaction avec le monde extérieur qui m’intéresse. Les lignes résonnent avec le lieu où elles se trouvent, et si ce n’est pas le cas, alors elles n’ont pas lieu d’être. Dans un futur proche, j’aimerais mettre du beau dans la ville de façon plus pérenne et travailler la rue de façon plus urbanistique. Car il y a le beau, mais il y a aussi l’utile.
Il est vrai que je peux aussi bien décorer les trottoirs de la capitale que les portes du Café de Paris à Monaco ! Les collaborations que je signe doivent toujours avoir du sens. Que l’on me laisse carte blanche, mais pas totalement, pour que je puisse jouer avec les contraintes, comme dans la rue finalement. C’est la puissance des lignes. Elles ne sont pas figées, elles sont vivantes et elles s’adaptent.
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